Cyclodécouverte autour de Courtrai - 16 au 18 avril 2008 Du samedi 16 au lundi 18 février 2008

L’ADAV invite ses adhérents et ses sympathisants à participer à trois jours de cyclodécouverte dans la région de Courtrai. Il est encore possible de s’inscrire ; pour tous renseignements, écrire au groupe Balades.

courtrai

Des fouilles historiques récentes ont mis en évidence, six mille années environ avant Jésus Christ, une présence humaine dans la vallée de la Mandel. La première trace réelle de civilisation du Courtraisis date toutefois de l’époque romaine, lorsque l’ancien village gaulois des berges de la Lys, à l’intersection des routes romaines Tournai - Oudenburg et Cologne - Maastricht - Cassel - Boulogne-sur-Mer, était devenu la petite agglomération gallo-romaine de Cortoriacum.

Au VIIe siècle, Courtrai passe sous l’occupation des souverains mérovingiens et, selon la légende, Saint-Éloi y aurait établi une église, à l’emplacement actuel de l’église Saint-Martin.

Au cours du IXe siècle, Baudouin II le Chauve, Comte de Flandres, fortifie l’endroit contre les Normands. La liaison qui existait à l’origine entre la ville et Tournai est rompue en 1071, et Courtrai devient alors capitale d’une châtellenie.

En avril 1190, Philippe d’Alsace confirme les privilèges de la ville à laquelle il accorde le droit de s’administrer elle-même, si bien que les serfs peuvent s’établir dans la ville en tant que citoyens libres (poorters).

Au XIIIe siècle, un mur de fortifications est construit autour de la ville. Il sera agrandi au XIVe et au XVe siècle. La ville est déjà alors devenue un centre important et florissant de l’industrie du lin et du damassé.

Chargée d’histoire comme en témoignent par exemples les tours Broel, le Béguinage et le Baggaertshof, Courtrai est aujourd’hui une ville de 75 000 habitants. Son arrondissement (Courtrai, Menin, Spiere-Helkijn, Wevelgem, Zwevegem, Avelgem, Anzegem, Deerlijk, Kuurne, Harelbeke, Waregem et Lendelede) regroupe 280 000 habitants et affiche l’un des plus bas taux de chômage de Belgique.

Samedi 16 février

Lille - Deûlemont par la Deûle : Lille, Saint André-lez-Lille, La Madeleine, Marquette-lez-Lille, Wambrechies, Verlinghem, Quesnoy-sur-Deûle, à nouveau Verlinghem, à nouveau Quesnoy-sur-Deûle, Deûlemont, à nouveau Quesnoy-sur-Deûle, à nouveau Deûlemont.

Deûlemont - Courtai par la Lys : Deûlemont, Warneton-Belgique, Bas-Warneton, Comines-Belgique, Wervik (Vervicq-Belgique), Menen, Rekkem, Lauwe, Marke, Bissegem, Courtrai.

Repas (à sortir du sac) vers midi dans les Bas-Près de Comines, ou, si le temps n’est pas très beau, à Vervicq-Belgique , dans un kiosque des berges de la Lys.

Visite l’après-midi du centre-ville de Courtrai : les Tours Broel, le quartier du Béguinage, les aménagements véloroutiers longeant le nouveau cimetière paysager, le Baggaertshof, la Roseraie, le beffroi (dernier vestige de la Halle-aux-draps moyenâgeuse ; classé au Patrimone mondial de l’Unesco), le Het Plein, le parc Astrid, le Kinepolis, les Halles, le parc Roi Albert, le palais de justice « transparent », Pradopark, l’Université Kulak et son gigantesque campus vert, l’office du tourisme, le futur emplacement du canal Escaut-Seine, le nouvel hôpital et les autostrades, Évolis, les berges courtraisiennes du canal de Bossuit, l’île Buda...

Pot convivial, en milieu d’après-midi, au café du Lin.
Possibilité de faire des courses alimentaires, en fin d’après-midi, au supermarché Delhaize de Courtrai.

Nuit du samedi au dimanche à l’auberge de jeunesse de Courtrai : 15 € 40.
Repas du soir au choix du participant : auberge de jeunesse (à sortir alors du sac) ou restaurant.

Les Tours Broel (BroelTorens) sont les seuls vestiges moyenâgeux des anciennes fortifications de la ville médiévale. La Tour Sud, la « Speyetoren » (± 1385) faisait partie de l’enceinte fortifiée du château des Comtes. La Tour Nord, la « Ingelborchtoren » (± 1413) fut érigée pour assurer une défense d’artillerie rudimentaire.

Au Moyen-Âge, les béguinages accueillaient des femmes laïques (les béguines) qui se voulaient entièrement dévouées à Dieu et à leur prochain. Les béguines menaient une vie ascétique et faisaient vœu de chasteté et de pauvreté.

Les béguinages n’ont existé qu’en Europe du Nord et leurs bâtiments, généralement construits autour d’une cour arborée, comprenaient, à côté des installations domestiques et religieuses, des ateliers utilisés par la communauté. Le béguinage de Courtrai fut fondé en 1238 par Jeanne de Constantinople.
On y trouve actuellement une quarantaine de maisonnettes baroques du 17e siècle, situées à côté de la chapelle Saint-Mattheus (1464).

Le béguinage de Courtrai, comme les autres béguinages flamands, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998.

baggaertshof

Destiné aux veuves nécessiteuses, le Baggaertshof a été créé, en 1638, par Jossine Baggaert. Il était à l’époque constitué d’une chapelle et, entourant une cour rectangulaire, d’un ensemble de 13 maisonnettes avec jardins. Dès 1643, ce charmant complexe du cœur de la ville abrite déjà une partie des locaux de l’Administration municipale. En 1980, le Baggaertshof est restauré et héberge le Conseil régional de l’Aide sociale. Un jardin botanique très intéressant, avec plantes aromatiques, est actuellement aménagé dans sa cour.

L’île Buda est une île naturelle située, entre deux bras de la Lys, dans le centre ville de Courtrai.

Avec l’Hôtel de Guines (Arras), le Colysée (Lambersart), la Brasserie des trois moulins (Lille), la Maison-Folie de Wazemmes (Lille), la Porte de Mons (Maubeuge), le Fort de Mons (Mons-en-Barœul), la Condition Publique (Roubaix), l’Hospice d’Havré (Tourcoing), la Ferme d’en Haut (Villeneuve d’Ascq), les Arbalestriers (Mons) et Choiseul (Tournai), l’île Buda faisait partie des douze maisons-folie de Lille 2004.

île buda

C’est aujourd’hui une île à vocation artistique : arts, danses, théâtres, musées... Située au cœur de Courtrai, l’île Buda mise sur la recherche et la création artistiques pour retrouver l’animation qui en faisait, dans les années soixante-dix, un quartier très fréquenté. Elle se veut un îlot-culture ouvert à toutes les inspirations. Les artistes y ont ainsi investi des bâtiments chargés d’histoire comme l’ancienne brasserie Tack (photo), l’ancienne filature, l’ancien cinéma Pentascoop, l’orangerie...

Dimanche 17 février

Nous nous rendrons le matin à Stasegem par une ancienne voie ferrée transformée en véloroute. Nous visiterons à vélo la réserve naturelle de Gavers puis nous irons à Harelbeke afin de retrouver les chemins de halages de la Lys.

À Ooigem, nous nous dirigerons vers Roulers (Roeselare), en passant par Ingelmunster et Izegem.

Nous regagnerons ensuite la vallée de la Mandel, une petite rivière qui se jette dans la Lys à Sint-Eloois-Vijve.

Nous rejoindrons enfin Courtrai par les méandres de la vieille Lys (Lys non canalisée).

Repas le midi (à sortir du sac) le long des berges du canal de Roulers ou dans la vallée de la Mandel.
Nuit du dimanche au lundi à l’auberge de jeunesse de Courtrai : 15 € 40.
Repas du soir au choix du participant : auberge de jeunesse (à sortir alors du sac) ou restaurant.

Cette journée nous permettra de découvrir les paysages contrastés de la vallée de la Mandel, et de nous initier au réseau des Landelijke Fietsroutes (LF-routes), l’équivalent du réseau RAVeL wallon, le Réseau Autonome des Voies Lentes.

LF-routes

Les LF-routes sont organisées en un système ingénieux de nœuds véloroutiers.

Elles constituent, à travers la Belgique flamande et les Pays-Bas, un maillage complet et exeptionnel d’itinéraires cyclistes.

Lundi 18 février

Après avoir quitté l’auberge de jeunesse, nous nous rendrons à la Verdure du quartier des Marionnettes, un parc paysager de presque 60 ha de nature sauvage, récemment aménagé, qui relie le bois Kennedy à la forêt municipale.

Nous nous rendrons ensuite à Rekkem, en empruntant des véloroutes et des voies vertes. Nous atteindrons assez vite la frontière franco-belge et nous roulerons alors sur un chemin emprunté autrefois par les contrebandiers du tabac.

Nous arriverons ensuite à Neuville-en-Ferrain, puis au parc de l’Yser, que nous traverserons à vélo.

Arrivés à Tourcoing, nous visiterons le centre ville et le quartier animé de la Bourgogne.

Rue de Tournai, nous pourrons admirer la façade et le jardin de l’Hospice d’Havré (photos), puis nous nous rendrons à l’Office du tourisme.

Nous rejoindrons enfin Lille et Lambersart par le canal de Tourcoing, le canal de Roubaix, la Marque Urbaine et la Deûle.

À l’écluse du Grand-Carré, nous rejoindrons le Colysée (maison-folie de Lambersart), par le bois de la Deûle.

Repas du midi, à sortir du sac, au parc Barbieux de Roubaix.

L’Hospice d’Havré a été fondé à Tourcoing en 1260 par Mahaut de Guisnes, Comtesse de Saint-Pol, dans un manoir entouré d’un grand pré de 7 ha. Cet hospice pour les pauvres a été reconnu le 27 juin 1262 par la Comtesse Marguerite de Flandres, qui avait fait construire, en 1246, l’hôpital de Seclin. Jeanne, la sœur de Marguerite, avait fait construire à Lille, en 1237, l’Hospice Comtesse.

hospice d’havré

Quatre siècles plus tard, en août 1630, les magistrats de Tourcoing fondent sur le site de l’hospice un couvent, qui sera administré par les Sœurs Grises de l’ordre de Saint-François de Comines. Le cloître et les nouveaux bâtiments s’élèvent à partir de 1631. Le couvent, qui porte le nom de "Notre Dame des Anges" devient également une école de filles et un pensionnat, où les sœurs enseignent la lecture, l’écriture et la couture.
La chapelle sera construite entre 1644 et 1656.

En 1821, un nouveau bâtiment est construit, pour abriter un collège destiné aux garçons et aux orphelins.

En 1981, la façade du réfectoire, les galeries du cloître et la chapelle sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 1998, l’hospice, ne correspondant plus aux normes modernes, est fermé et la ville acquiert, en 1999, l’ensemble du site.

En mars 2004, c’est la ré-ouverture au public : l’Hospice d’Havré est une des douze maisons-folies de Lille 2004. Il devient alors un lieu "d’arts et d’échanges", destiné à acueillir des spectacles et des expositions.

Le jardin de l’Hospice s’inspire des jardins de la Renaissance : il regroupe, organisé autour d’allées perpendiculaires, des arbres d’essences très variées. Il comporte 2 bassins, avec effets d’eau, qui ont été réalisés sur les fondations des anciens bains de l’hospice. L’ancien calvaire se dresse au bout d’une des allées, et la résidence Art-déco des Arcades longe et s’adosse au jardin.

La partie centrale est occupée par 4 carrés de plantes aux vertus médicinales (mélisse, angélique, digitale, pulmonaire, camomille, sauge et absinthe) et par 6 carrés de plantes tinctoriales organisés par couleur : vert ( fougère, persil), bleu (indigotier, pastel), violet (sumac), jaune (camomille, genêt des teinturiers), orange (soucis, millepertuis) et rouge (sorgho, dalhia nain).

Le fond du jardin est occupé par le calvaire et est enserré par des arbres et par des arbustes (amélanchiers, osmanthes, troènes, seringats,…).


Les participant(e)s réservent eux-mêmes, par e-mail, par téléphone, par fax ou par courrier postal, leur(s) nuit(s) à l’auberge de jeunesse : 2 x 15 € 40.

"Groeninghe", Passionistenlaan 1a - B 8500 KORTRIJK
Tel : +32(0)56 20 14 42
Fax : +32 (0)56 20 46 63
kortrijk(at)vjh.be

Le paiement se fera le jour de l’arrivée.

Un éventuel désistement doit être annoncé à l’auberge au moins 48 heures avant la date de la réservation. Dans le cas contraire, les nuits doivent être payées à l’auberge.

Il est préférable de réserver le plus tôt possible, car le nombre de lits est limité. Pour contacter par téléphone l’auberge à partir de la France, composer le 00 32 56 20 14 42.

Les auberges de jeunesse sont réservées aux membres de la FUAJ (Fédération Unie des Auberges de Jeunesse). Il est possible de payer sa cotisation (15 € 30) à l’auberge de jeunesse de Lille :
12, rue Malpart 59000 Lille Tel : 03.20.57.08.94 Fax : 03.20.63.98.93
decolille(at)fuaj.org

Il est néanmoins possible de loger en auberge de jeunesse sans être adhérent, mais un supplément de 3 € 00 par nuit est alors demandé.

Le départ est fixé à Lille, le samedi 16 février à 8 h 25, au monument au Pigeon voyageur (près du kiosque Transpole de la Citadelle, au tout début de l’avenue du 43e RI.)

Dispersion lundi à Lambersart, en fin d’après-midi, au Colysée.

Les parcours, sans grandes difficultés (malgré quelques passages caillouteux le long de la Deûle), font environ 45 km le samedi matin, 15 km le samedi après-midi, 50 km le dimanche et 55 km le lundi. Ils seront effectués à allure modérée, mais s’adressent toutefois à des cyclistes déjà habitué(e)s à des moyens parcours.

Possibilité, pour les participants qui le souhaiteraient, de rentrer à Lille par le train, en quittant le groupe pour la gare de Courtrai, le samedi soir, le dimanche matin, le dimanche soir ou le lundi matin.

Possibilité, pour les participants qui le souhaiteraient, de participer aux journées de cyclodécouverte sans être hébergé à l’auberge de jeunesse. Il est alors demandé d’arriver à l’auberge, le dimanche et/ou le lundi, pour 8 h 55.

On préfèrera un VTC, un VTT ou un vélo style randonneur à un vélo de ville, et on amènera une chambre à air de réserve.